Événement
JOLAGREEN23
VENDREDI 14 FEVRIER 2025
20H00
15€ EN PRÉVENTE* / 17€ SUR PLACE *
* Les prix indiqués n’incluent pas l’adhésion de 2 € à régler une fois par an.
Brutal de prime abord, l’univers que dépeint JOLAGREEN23 est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Tout en nuances, chargés d’images et de références, les récits sombres et authentiques du rappeur de Bois-Colombes naissent systématiquement d’une impulsion,
d’un élan spontané. Instinctif, Jorghen – de son prénom – l’a toujours été. Du haut de ses 22 ans, il croit fermement en sa bonne étoile et aux signaux que la vie lui envoie : sa « chance », telle qu’il la décrit, c’est un peu le fil conducteur de son parcours. C’est elle qui l’incite à passer derrière le micro, courant 2021, pour apporter sa pierre à l’édifice d’un rap français dans
lequel il ne trouve plus son compte, en tant qu’auditeur. C’est aussi elle qui le pousse à dévoiler son tout premier titre (Mikasa, feat. Diska), à peine quelques jours après l’avoir enregistré. C’est enfin elle qui fait, qu’au quartier, tous le surnomment « la green » (clin d’oeil à la couleur porte-bonheur qu’est le vert). Le 23 qui ponctue son blaze, c’est un
hommage à son nombre fétiche, jusqu’alors omniprésent dans sa vie. Une référence à sa date de naissance – Jo est né un 23 mars -, ainsi qu’à l’iconique numéro 23 des Chicago
Bulls, Michael Jordan, légende ultime de son sport de prédilection : le basket. De ses années passées à user ses sneakers sur les playgrounds et les parquets, JOLAGREEN23 en a gardé le style et l’atitude. Quand il rappe, c’est d’une fluidité spectaculaire. Son phrasé rebondit sur les rythmiques drill, comme quand le cuir orange caresse le bitume. Ses lyrics percutent les hi-hats, tel un shoot qui transperce le filet. Sa voix puissante s’écrase sur les kicks, à l’image d’un violent poster-dunk.
Dans son « 92 côté Bronx », où les bâtiments tapissés de briques rappellent les immeubles des projects new-yorkais, le rap est en plein essor. Derrière la prise de pouvoir du phénomène Kerchak, aka le prince de la jersey drill, c’est toute une école qui pointe le bout de son nez : 410, Diska, KABBSKY et donc JOLAGREEN23. Autant de figures avec lesquelles l’intéressé croise le fer et le micro, dès ses premières apparitions.
En 2022, c’est son identité solo qu’il affirme en libérant méthodiquement ses singles, tout au long de l’année : 3945, 23ZERO, ou encore RONDO9. Vient alors l’heure des premiers clips, GOBI et 1001FT, qui permeeent au Francilien de continuer à dessiner son univers : tournés dans sa cité, leur côté épuré renforce la sensation de noirceur et d’oppression qui se dégage de sa musique et, caractérisée par une écriture ultra-référencée, celle-ci ne laisse pas l’industrie indifférente : les labels amorcent leur opération séduction, mais c’est l’écurie Blue Sky, pionnière en matière de détection, qui rafle la mise.